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Les monades de l'Abbé
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Les monades de l'Abbé
10 novembre 2007

La petite Caro

18

Salut tout le monde, ce matin, en ouvrant ma boîte mail, Ô surprise, je vois un petit message d'une copine à moi avec qui on a un peu perdu contact. Cette copine c'est M'oiselle Roca Dutrey ("Putain Rom ! j't'ai dit 100 fois, que ça fait cuvette de chiottes ! M'appelle pas comme ça, vas-y ! ") qui est photographe maintenant. On s'est rencontré à Rennes, il y a ben longtemps, ma foi. Son mec de l'époque, Jeff, travaillait dans le même labo que moi et faisait accessoirement pousser de la Ice et de l'Orange Bud dans son cagibi en quantité plus qu'industrielle, et est donc naturellement devenu le dealer officiel de ma « famille ». Caro et Jeff ont eu le mérite, que dis-je, ont réalisé la prouesse de m'initier au Ragga et au Dub.

Faut dire que pendant mes années lycée, j'avais développé une allergie profonde pour tout type de musique venant de Jamaïque (Ragga, Reggae, Dub et autres Rock Steady), que je mettais sans complexe dans un même sac, et condamnais sans appel. Pour moi, c'était une musique insupportablement lénifiante, qu'écoutaient les ultra-bourges de mon lycée d'ultra-priviligié, en fumant de la beuh, histoire de s'inventer une révolte épique entre le cours de math et le cours de japonais.Et ben croyez-moi ou pas, même les gros cas comme moi peuvent changer d'avis. Mais attention, ils y ont mis les moyens les deux cocos !

J'ai commencé à les fréquenter en pleine période de grosse rupture (et woué, encore une !), où je découvrais vraiment ce que c'était d'être un peu perdu. Je revenais de Belfast, où j'avais été frayer d'un peu trop près avec les mecs de l'IRA (ça fera le sujet d'un post savoureux) et d'où j'étais revenu un peu zinzin (trop d'alcool, de drogues et de violence, je m'enfermais le soir dans la cave de mes parents au couché du soleil : « regression au stade primal » qu'y disaient les toubibs, la fête quoi !). Je me retrouvais donc un peu seul, en plein milieu d'une thèse qui prenait l'eau de tous les côtés, bien entouré certes, mais ne sachant absolument pas ce que j'allais faire d'une semaine à l'autre. En écrivant ce post, je me souviens de plein plein d'apéros et de fêtes sympas, mais il y a vraiment deux trucs qui m'ont marqué, c'est eux que je vais raconter tout de suite.

Un beau soir de Juin, on se retrouve tous, quand je dis tous, c'est la petite bande de potes universitaires qui partageaient avec moi, une certaines idée du « laisser vivre, très travailleur ». Je m'explique, en tant que thésards ou chercheurs, on était tous maîtres de notre temps et de nos rêves, pas de patron ! Le seul patron c'est toi-même, et c'est le gros problème aussi. On est choisit pour faire ce boulot parce qu'on est un minimum studieux et sérieux, et que, croyez-moi, il n'y a pas pire garde-chiourme que sa propre conscience ! Mais bon, ce soir là, il se trouve que la recherche était bien loin de nos préoccupations. Sur la place du théatre de la Parcheminerie, un scène était montée. Il est 3 heures du matin, et D.C.A., un collectif de musiciens de 25 personnes jouent une musique envoutante depuis déjà cinq bonnes heures... Je suis là, hypnotisé, en compagnie des personnes qui me sont précieuses, et un déclic se produit dans mon corps, je me détends, et réalise du même coup, que tout mon être était noué depuis des mois et des mois. Et là une joie monstrueuse et libératoire s'empare de tout mon intérieur : en fait je suis libre! Et pis c'est con d'être malheureux, la vie est belle ! Et mon immaginaire baillonné se libère, et me parle de plein de belles choses dans ces micro-minutes, dans le temps d'un morceau. Il est atteint de logorrhée, il cause, il cause, il rigole mon lutin intérieur, il est mort de rire, et exulte de joie. Il me parle de tout ce qu'il reste à faire et de combien ça va être bien. Il me dit que la vie me trouve beau, et qu'elle est pas la seule, que ma voisine de gauche aussi. Il me dit que mes cités de cristal ne se sont pas effondrées, que le rêve de merlin existe toujours, que ma mer intérieure est toujours peuplée de sirènes et de poissons multicolores. Une vraie diarrhée verbale, on peut plus l'arrêter. Je me tourne vers Jeff et Caro.

« Putain, c'est bon cette musique ! C'est quoi !
- C'est DCA, ils tapent, hein? me repond un Jeff tout enfumé
- Ouais je sais, mais c'est quoi comme style?
- C'est du Dub, mec, du bon gros Dub !
-...
-Ca roule, mec?
-Ca roule, des fois j'suis juste très con, dis-je avec un grand sourire.

- ???
- Laisse tomber je me comprends »

Je suis rentré mettre mon lutin au lit, vraiment ravi d'avoir « découvert » le Dub !

Deuxième souvenir, plus centé sur Caro et une de ses copines à Bordeaux, au prochain poste (ce soir ou demain si j'ai le temps, là je vais faire une grosse fête sur une plage)...
Je vous mets en lien sur le côté le blog de Caro.

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Commentaires
A
Putain... <br /> Mon papa de la main gauche !!!!!!<br /> Ca faisait bien longtemps Tonton... Envoie des vibes à mon papa de la main droite, il va avoir besoin de son meilleur pote... Même si il ne te le demanderas jamais, trop pudique pour ça... Mais aide-le s'il te plait ! Il aura besoin de toi, avec c't'affaire de grand mère à la con... Il aura besoin de toi pour pas péter un cable... Vraiment !<br /> Mais rassurons nous, il a pas l'@ de ce blog. L'anonymat est préservé...<br /> Je te fais des multiples gros bizoux mon Popol à moi !
P
salut fiston<br /> J'espère que tes petits camarades du COLLEGE en te voyant arriver avec tes culottes courtes et ta casquette ACDC ne seront pas trop dépaysés!<br /> But don't forget ,Big Brother Is Watching You!<br /> Je suis peut être parano mais citer des noms peut mettre des personnes en situation embarassante.<br /> Bon je retourne à la saison 3 de Prison Break<br /> @+ jean paul
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